lundi 17 mai 2010

Tous les salariés ne peuvent pas vivre et supporter le paradoxe du télétravail : « Plus de temps et de charge de travail/ plus de qualité de vie »

L’OBERGO, vient de publier le rapport « Télétravail rêvé, rejeté, réel ? Halte aux illusions dangereuses ! » (Rapport disponible sur le site http://teletravail.enquete.free.fr. à partir du 17 mai 2010) qui présente les résultats d’une des premières enquêtes françaises sur les conditions de travail et de vie des salariées et salariés qui ont une expérience RÉELLE du télétravail à domicile.

L’une des principales conclusions de ce rapport est que la réussite du télétravail passe par l’acceptation des contraintes et des exigences du paradoxe: « Plus de temps et de charge de travail/ plus de qualité de vie ».
Or, tous les salariés ne peuvent pas, et parfois ne veulent pas, accepter de vivre et supporter ce paradoxe car les conditions nécessaires sont très difficiles à réunir. Cela exige des profils de salariés très spécifiques ainsi que des rapports sociaux salarié/entreprise peu répandus dont le rapport donne les caractéristiques.

Ces profils sont, en général, ceux des télétravailleuses et télétravailleurs actuels, souvent des cadres volontaires à 100%. Mais ils risquent d’être beaucoup moins répandus chez les salariés, cadres ou non, à qui on propose aujourd’hui le télétravail, notamment à l’occasion de restructurations d’entreprises où le choix est donné entre mobilité géographique, licenciement … ou télétravail.

Ces résultats sont d’autant plus importants qu’ils contredisent les « hymnes au télétravail » - discours, rapports officiels, livres - qui, pour exercer un véritable forcing visant au développement du télétravail, font croire que cette organisation est BONNE POUR TOUS LES SALARIES et TOUTES LES ENTREPRISES.

C’est pourquoi, s’il ne prend pas en compte les contraintes et les exigences du paradoxe du télétravail, ce forcing continuera de diffuser des illusions dangereuses qui provoqueront :

* le développement du « télétravail subi » imposé à de « faux volontaires » abusés par la présentation séduisante de la « liberté des horaires », passant sous silence les contraintes.
* l’exclusion des salariés occupant des emplois « télétravaillables » mais ne possédant pas le profil du télétravailleur ou ne voulant pas télétravailler. Le rapport présente une liste de ces exclusions qui sont à craindre.
Rapport «Télétravail rêvé, rejeté, réel ? Halte aux illusions dangereuses ! »
Étude d’impact du télétravail réel sur les conditions de travail et de vie des salarié(e)s
Enquête réalisée par l’OBERGO avec l’appui de la CFDT Cadres et de l’Observatoire Des Cadres
Rapport disponible sur le site http://teletravail.enquete.free.fr. et sur le site http://www.ergostressie.com/ à partir du 17 mai 2010

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le tout est de donner le "choix" et la possibilité de revenir en arrière.
Dans la plupart des cas, le management (de plus de 50 ans) ne veut même pas en entendre parler car ne plus voir leurs collaborateurs diminue leur prérogative.